Louis Mars (1906-2000), son of the Haitian founder of Ethnology, Jean Price-Mars, was a pioneer in "Ethnopsychiatry" (globally comparative mental health theorization & systems). This digital library of French-language Haitian "ethnopsychiatric" texts by Mars & his cohort supports renewed partnerships of ethnological engagement with theories of mental health in Haiti, and with a return to afro-diasporic sources in global mental health research and initiatives.
Louis Mars Chronological Timeline
“Chronologie de l’ethnopsychiatrie haïtienne et de la vie du Dr. Louis Mars” (Collaboration de Duke University--Francophone Digital Humanities, Franklin Humanities Institute Haiti Lab, and the Department of Romance Studies—et de la faculté d’ethnologie à l’université d’état d’Haïti [UEH])
SEPTEMBER 5, 1906
NAISSANCE DE LOUIS MARS
Fils du docteur Jean Price-Mars et de sa première femme, Julie Rousse, Louis Mars naît à Grande-Rivière-du-Nord, au Nord de Haïti. Son père Jean Price-Mars, anthropologue éminent, publie en 1928 son texte connu Ainsi parla l'oncle : Essais d'ethnographie. New York: Parapsychology Foundation, Inc., 1928. (Une nouvelle édition est publiée en 1954.)
1908
TEST BINET-SIMON, RÉÉDITÉ
En 1905, an avant la naissance de Mars, le test Binet-Simon est inventé. Développé par le psychologue Alfred Binet et son assistant Theodore Simon, ce test comprend des évaluations et des exercices variés pour mesurer l’intelligence des enfants. Alfred Binet (1857-1911), psychologue français, s’intéresse surtout aux difficultés d’apprentissage et au retard mental des enfants. Avant de devenir psychologue, pendant ses études de médecine, Theodore Simon est l’assistant de recherches de Binet. Binet et Simone publient deux grandes rééitions de leur test en 1908 et 1911. La série d'examinations publiée en 1908 est la plus connue des deux. D'autres révisions, commentaires, et traductions sont publiés par d'autres spécialistes penant les suivantes.
1916
HÔPITAL GÉNÉRAL À PORT-AU-PRINCE, CRÉÉE
L’hôpital militaire et l’Hospice St-Vincent de Paul se combinent et deviennent l’Hôpital général à Port-au-Prince. Il reste sous la tutelle militaire jusqu'en décembre 1917 quand il commence être sous la tutelle du Service d’hygiène (devenu plus tard le Département de la Santé publique puis le Ministère de la Santé publique). L'école de médecine de l'Université d'État d'Haïti y fonctionne. L'hôpital général est renommé « l'Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) » en 1968.
1920
HOSPICE JUSTINIEN DEVIENT HÔPITAL UNIVERSITAIRE JUSTINIEN
Pendant l'occupation des États Unis en Haïti, l'Hospice Justinien (fondé en 1890) est transformé en hôpital. Il porte le nom d'Étienne Justinien, le magistrat qui dirige la construction de l'hospice original. L'Hôpital Universitaire Justinien, le deuxième plus grand hôpital en Haïti, se trouve rue 17 au Cap-Haïtien.
1924
ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIE, INVENTÉE
Hans Berger (1873-1941), psychiatre allemand, invente l’électroencéphalographie (EEG) en 1924. Grâce à l’EEG, il a pu étudier les ondes cérébrales, notamment le rythme alpha.
1927 — 1932
MARS ÉTUDIE À L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE L'UNIVERSITÉ D'ÉTAT D'HAÏTI
L'Université d'État d'Haïti (UEH) se trouve à Port-au-Prince. Mars devient docteur à la fin de ses études en 1932. [**Note: En 1938, conformément au loi, l'École de médecine est renommé « la Faculté de Médecine ».]
1927
INSULINOTHÉRAPIE, INVENTÉE
Inventé par Manfred Joshua Sakel (1900-1957), un neurophysiologiste et psychiatre autrichien-américain. Il travaille à l’université de Vienne et au Harlem Valley State Hospital. En 1927, il invente l’insulinothérapie (« la méthode de Sakel »). Sa méthode est abandonnée avec le développement du traitement par électrochocs et des neuroleptiques dans les années 1940 et 1950.
1927
ANGIOGRAPHIE, INTRODUITE
Introduite par Antonio Caetano de Abreu Freire Egas Moniz (1874-1955), un neurologiste portugais. Après une courte carrière politique (il est ambassadeur à Madrid en 1917 et ministre des affaires étrangères en 1918), il développe l’angiographie cérébrale en 1927 et la lobotomie en 1936. Il a été deux fois candidat au prix Nobel.
1929
FONDATION DE L'ASILE DE BEUDET EN HAÏTI
Créé près de Croix-des-Bouquets (à l'ouest de l'île, à environ 13 km de Port-au-Prince) pour s'occuper des « aliénés mendiants », l'Asile de Beudet existe toujours sous le nom de « l'Hôpital Défilée de Beudet ». "A significant change in the treatment accorded the mentally ill occurred in 1929, when the American-directed public health department turned its attention on 'wandering madmen.' An empty military barracks was commandeered for the confinement of violent or otherwise bothersome mentally ill patients. [...] Called "Camp de Beudet" by the Haitians, and dubbed "Camp General Russel" by the North American of the same name, the new asylum was situated about two kilmeters from the town of Croix de Bouquets, a market town in the Cul-de-Sac Plain. The internees, it seems, did not receive specialized care; there was no doctor at Beudet. Instead, nurses from the occupying forces were their keepers." – Atwood D. Gaines, Ethnopsychiatry: The Cultural Construction of Professional and Folk Psychiatries (Albany: SUNY Press, 1992), 257 [Présenté initialement à une conférence de l'Association anthropologique américaine].
1932 — 1935
MARS ÉTUDIE EN FRANCE AUX HÔPITAUX STE. ANNE ET DE PERRAY
Il fait ses études en psychiatrie à l’Hôpital Ste. Anne à Paris et l’Hôpital de Perray dans le Vaucluse.
7:35 PM JANUARY 1, 1935 — 1935
MARS ENSEIGNE À L'UNIVERSITÉ FISKE
1936
MARS RETOURNE EN HAÏTI OÙ IL COMMENCE À MILITER CONTRE LES INSUFFISANCES DU SYSTÈME DE SANTÉ MENTALE
À cette époque, il est le seul psychiatre œuvrant en Haïti où il est confronté par l’affreuse réalité des malades mentales en Haiti. Mars dénonce surtout les conditions à l’Asile de Beudet, où il découvre « une garderie de 250 aliénés, desservie par un médecin généraliste et une douzaine d'auxiliaires non-qualifiés. [...] [P]areille détresse [lui] rappel[e] celle des aliénés de France avant la réforme de Pinel en 1793 » (Louis Mars, « La psychiatrie au service du Tiers Monde. Nouvelles considérations », Psychopathologie africaine 2.2 (1966): 234). Legrand Bijoux souligne d'ailleurs « qu’avant le retour de Dr Louis P. Mars, au pays, les seuls soignants de malades mentaux étaient les houngan et mambo (prêtres et prêtresses du vaudou), les doktè fèy (pratiquants de médecine naturiste utilisant des feuilles, des écorces, des racines, des huiles végétales, des graisses animales et des minéraux.); les francs-maçons intervenaient aussi certaines fois pour calmer les agités, réanimer les déprimés, ou renvoyer les prétendus mauvais esprits » (Legrand Bijoux, « Évolution des conceptions et de l'intervention en santé mentale en Haïti », Revue haïtienne de la sante mentale 1 (2010): 85). Après son retour, Mars commence à défendre la nécessité d’une d'une institution psychiatrique de pointe, afin de développer la technologie et l'observation clinique des marqueurs sociaux, et d’offrir de meilleures conditions de vie aux malades. Il y s'engage surtout pendant les années 1940, au cours desquelles il présente son projet à Léon Dumarsais Estimé et à Paul Eugène Magloire, sans succès: « En 1946, l'arrivée au pouvoir d'Estimé Dumarsais offre de nouveaux espoirs. On fait le projet d'un asile de 200 places, la première pierre est posée butte Saint-Antoine fin juin 1949. Mais en janvier 1950 la priorité est donnée à l'Exposition international du Bicentenaire de Port-au-Prince, et le chantier s'arrête. Quant à Magloire, qui renverse Dumarsais en 1953, il n'est pas non plus à l'écoute des projets du psychiatre » (Frédéric Scheider, « 50 ans du Centre de psychiatrie : Retrouver le courage de celles et de ceux qui crurent à l'avenir », Le Nouvelliste, 15 mai 2009).
1936
LOBOTOMIE, INTRODUITE
Débuté par Antonio Caetano de Abreu Freire Egas Moniz (1874-1955), un neurologiste portugais. Après une courte carrière politique (il est ambassadeur à Madrid en 1917 et ministre des affaires étrangères en 1918), il développe l’angiographie cérébrale en 1927 et la lobotomie en 1936. Il a été deux fois candidat au prix Nobel.
1936
K. DUNHAM ARRIVE EN HAÏTI
Katherine Dunham est une anthropologue et danseuse américaine. Pendant sa première visite en Haïti, elle rencontre les docteurs Price-Mars, Lhérisson et Dorsainville et fréquente le futur président Dumarsais Estimé. Elle commence à étudier le vaudou haïtien qui influence ses futurs projets académiques et choréographiques. Elle rédige son mémoire « Danses d'Haïti ». Au Rex Théâtre, elle exécute cinq danses lors d'un gala auquel assistent les docteurs Price-Mars et Lhérisson. Dunham retourne en Haïti avec la Dunham Company en 1956. Ils font un spectacle pour les insulaires et plusieurs dignitaires haïtiens.
1937
MARS CRÉE LA LIGUE NATIONALE D'HYGIÈNE MENTALE EN HAÏTI
Établie par Louis Mars et un groupe d'humanistes haïtiens, la Ligue nationale d'hygiène mentale est une « association qui regroupait des personnes d’orientation professionnelle diverse: médecins, prêtres, enseignants, infirmières, travailleurs sociaux, étudiants des sciences humaines, en quelques mots, toutes personnes intéressées à enrichir leur savoir dans le domaine du comportement humain; c’était évidemment dans le but de faciliter des échanges orientés vers la compréhension, la propagation des notions savantes de santé mentale et ainsi faire reculer les idées arriérées et les traitements barbares dont les malades mentaux faisaient les frais ». – Legrand Bijoux, « Évolution des conceptions et de l'intervention en santé mentale en Haïti », Revue haïtienne de la sante mentale 1 (2010): 85. En février 1970, la Ligue entre en « hibernation » où elle reste enore aujourd'hui. Elle n'a toujours pas été remplacée.
1937
MARS DEVIENT PROF À L'UEH
Louis Mars enseigne dans la Faculté de Médecine de l'Université d'État d'Haïti (UEH).
1937
CLINIQUE PSYCHIATRIQUE CRÉÉE À L'HÔPITAL GÉNÉRAL À PORT-AU-PRINCE
Établie dans le Building du Dispensaire de l'Hôpital général. Selon Mars, cette clinique « recrute sa clientèle comme on le devine bien parmi les aliénés, déséquilibrés mineurs et les enfants arriérés. Le but de la clinique est double: 1o. – La consultation pour adultes permet de sélectionner les cas légers susceptibles d’être soignés dans un dispensaire. 2o. – La consultation de psychiatrie infantile. – Consultation pour adultes. Les malades sont examinés et suivis jusqu’à la guérison complète de l’affection mentale » (Louis Mars, La Lutte contre la folie (Port-au-Prince: L'Imprimerie de l'État, 1947), 35).
1938
TRAITEMENT ÉLECTROCHOC, INTRODUIT
Dévelopé par Ugo Cerletti et Lucio Bini, ce traitement est utilisé dans les cas de schizophrénie et de dépression sévère
1939 — 1941
MARS ÉTUDIE ET TRAVAILLE AUX ÉTATS-UNIS AUX DIVERSES INSTITUTIONS
L'itinéraire exact de son séjour est incertain, mais on sait qu'il suit un séminaire de l'anthropologue Bronislaw Malinowski à Yale et qu'il réside à l’Institut Psychiatrique de New York à l’Université Columbia et à l’Institut psychiatrique d’Illinois à Chicago.
1941 — 1942
CAMPAGNE DES REJETÉS' EN HAÏTI
Appellé officiellement "Campagne anti-superstieuse," ce mouvement de répression cible surtout les pratiquants du vaudou. « Pendant les années 1941-1942, l’Église catholique romaine, appuyée par le gouvernement du président Élie Lescot, lança une croisade anti-vodou, officiellement appelée « campagne anti-superstitieuse » dont une première opération, de moindre envergure, avait déjà été déclenchée au xixe siècle. Le clergé catholique, alors composé d’étrangers (particulièrement de religieux bretons), entreprit de détruire systématiquement tous les objets cultuels des oumfò (temples vodou). Les pratiquants furent pourchassés et forcés de prendre une « carte » indiquant qu’ils rejetaient leur foi, d’où le terme créole « rejete » couramment employé par la population pour désigner cette campagne. Ces abus révoltèrent nombre de nationalistes haïtiens, et certains passèrent à l’action pour défendre la religion populaire. Jacques Roumain fut l’un d’entre eux. ». – Rachelle Charlier-Doucet. « Anthropologie, politique et engaement social: L'expérience du Bureau d'ethnologie d'Haïti ». Gradhiva: Revue d'anthropologie et d'histoire des arts, no. 1, 2005, 109-125, mise en ligne 10 décembre 2008.
OCTOBER 31, 1941
BUREAU D'ETHNOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI, FONDÉ
Fondé par Jacques Roumain, le Bureau d'ethnologie. Le Bureau d'ethnologie et L'Institut d'ethnologie sont fondés à la suite du Campagne des rejetés qui commence en 1941. Le bureau est établi officiellement le 31 octobre en tant qu'institution de l'état dans un décret-loi du président Elie Lescot (article 1). Le décret-loi spécifie que l'objectif du Bureau est la conservation des « pièces archaéologiques et ethnographiques » en Haïti: « Toutes les pièces archéologiques et ethnographiques trouvées en territoire haïtien sont déclarées propriété de la Nation et leurs possesseurs éventuels, après en avoir fait la déclaration au Bureau d'Ethno- logie, seront autorisés à les conserver uniquement à titre de gardiens » (art. 2). D'ailleurs, le Bulletin du Bureau d'ethnologie declare que « le développement de l'enseignement d'ethnologie » est un autre objectif du Bureau. « Jean Price-Mars affirme que la création du Bureau est due à l’action de Jacques Roumain, sans toutefois expliquer le paradoxe [...] à savoir, pourquoi le gouvernement de Lescot – celui-là même qui pourchassait férocement les vodouisants et détruisait leurs objets cultuels – est aussi celui qui créa une institution publique pour recueillir et protéger ces objets. La petite histoire évoque le jeu des alliances et des amitiés. [...] Un autre facteur, qui joua probablement un rôle dans la création du Bureau, est l’intérêt qui existait depuis le XIXe siècle pour l’archéologie en Haïti. [...] Quoi qu’il en soit, on peut affirmer que la création du Bureau d’ethnologie obéit, à l’origine, à un souci de préservation du patrimoine ethnologique et archéologique haïtien, alors menacé tant par les actions du gouvernement et sa puissante alliée l’Église catholique que par celles de pilleurs et de vandales isolés, chercheurs d’or d’un nouveau genre, qui agissaient en toute impunité ». – Rachelle Charlier-Doucet. « Anthropologie, politique et engaement social: L'expérience du Bureau d'ethnologie d'Haïti ». Gradhiva: Revue d'anthropologie et d'histoire des arts, no. 1, 2005, 109-125, mise en ligne le 10 décembre 2008. Le Bureau est renommé « Bureau nationale d'ethnologie » en 1984.
NOVEMBER 17, 1941
INSTITUT D'ETHNOLOGIE, FONDÉ EN HAÏTI
Fondé par Jean-Price Mars en tant qu'une institution d'éducation en ethnologie. Louis Mars, en 1956 quand il est directeur de l'Institut d'ethnologie, dit que « l’Institut s’honore du concours compétent et dévoué d’hommes de science que leurs travaux ont désignés à l’attention du publie éclairé. Aussi leurs chaires sont entourées de cette ferveur intellectuelle qui augure de l’avenir de ces disciplines en Haïti » (« L'Insitut d'ethnologie », Temoignuges sur Ia vie et l'oeuvre du Dr Jean-Price Mars, Port-au-Prince: Impr. de l'Etat, 182-183). L'année de l'établissement de l'Institut d'ethnologie, Mars commence à y enseigner en tant que professeur de psychiatrie à l’École de médecine et de psychologie sociale. Pendant le premier trimestre scolaire, Mars enseigne un cours au sujet de "la psychologie des primifs et paranoïas."
1943
1ER RAPPORT ANNUEL DU BUREAU D'ETHNOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI
Rapport Annuel du Bureau d'ethnologie de la République d'Haïti, 1942-1943. Port-au-Prince): Haïti
1946
ETHNOPSYCHIATRIE'- TERME INVENTÉ PAR MARS
On pense que le terme d'« ethnopsychiatrie » est publié pour la première fois en janvier 1951 dans le texte de Mars: « Nouvelle contribution à l'étude de la crise de possession » dans: Psyché 60 (1951): 640-669 [réédité en 1952: « Nouvelle contribution à l’étude de la crise de possession ». Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire 27 (« Les Afro-Américains », 1952): 213-233]. Louis Mars utilise également les termes « psychiatrie comparée » et « psychiatrie interculturelle » pour désigner son approche, qui est à la fois anthropologique et neurologique. Aujourd'hui, cette approche correspondrait plus à ce que l'on appelle « santé mentale globale » qu'au champ plus restreint de l'ethnologie de la santé mentale globale. Il fait d'abord référence à la psychologie « folk ». (Les concepts de « djok », « sezisman », « mauvais sang », « endisposyon », et « pedisyon » font référence à la couche diagnostique « folk » et ethnoculturelle en Haïti.) En 1952, le terme d'ethnopsychiatrie commence à apparaître dans des dictionnaires. Tobie Nathan explique l'usage du terme ainsi: « Dans les termes de l'époque, le mot 'ethnopsychiatrie' s'inscrivait dans une longue série 'd’ethnosciences.' [...] Il paraissait incontestable que les peuples transmettaient de génération en génération des connaissances de leur milieu et des savoir-faire institués. Toutes ces disciplines à préfixe 'ethno' qui avaient fleuri dans les années d’après-guerre défendaient le principe que des peuples n'ayant pas de tradition écrite étaient néanmoins riches de savoirs comparables à notre 'science.' [...] Le préfixe 'ethno,' impliquait aussi qu'il s'agissait de savoirs liés à un peuple et non de savoirs généraux surplombant de leur vérité universelle une humanité unifiée. Ce préfixe laissait entendre aussi une idée surprenante, celle de l’existence de savoirs liés à un peuple. Car si elles constituent de vrais savoirs et concernent de ce fait l'humanité entière, la quintessence de ces ethnosciences était réputée secrète, un peu comme si leurs substances avaient été confiées à un peuple, préservées dans son intimité, au chaud, dans sa langue ». – Tobie Nathan, « Pratiquer l'ethnopsychiatrie », Santé mentale 145 (2010). Georges Devereux est souvent identifié avec le terme d'ethnopsychatrie, même en tant que créateur. Pourtant, en 1982, il attribue son invention à Louis Mars.
1946 — 1958
MARS, DIRECTEUR DE L'INSTITUT D'ETHNOLOGIE
Il dirige et continue à enseigner à l'Institut.
1946
MARS, ÉLU COMME DÉPUTÉ DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE DE PARIS ET MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D'HAÏTI
S'ensuit une longue carrière diplomatique pour Mars.
1951
DUNHAM REÇOIT LA CROIX DE GRAND OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR HAÏTIENNE
C'est Louis Mars qui remet la croix à Katherine Dunham. Elle raconte que le Prérsident François Duvalier "decided that I should graduate from the post of Chevalier in the Haitian Legion of Honor conferred on me by Dumarsais Estimé in 1949 to Commander Grand Officier in the same order, and arranged for a wide ribbon and heavy cross to be placed around my neck by my old friend the psychiatrist-statesman Louis Mars, Minister of Foreign Affairs, later Ambassador ot the United States from Haiti and now Ambasador to France" (Katherine Dunham. Island Possessed. New York: Doubleday & Company, 1969. 165). www.loc.gov/item/ihas.20000382…
1953
CHLORPROMAZINE, COMMERCIALISÉE
Première drogue neuroleptique/antipsychotique, la chloropromazine est commercialisée en 1953 sous le nom Largactil par la compagnie Rhône-Poulenc. Cette drogue est découverte trois ans plus tôt en 1950 par le chimiste Paul Charpentier. Elle « a été d'abord utilisé en anesthésie (en association avec d'autres produits) avant que ne soient découvertes ses vertus neuroleptiques [...] » (« La découverte des neuroleptiques : une chronologie », psychiatrie.histoire.free.fr/t…). La commercialisation de la chloropramozine est achevée suite aux études du chirurgien Henri Laborit. « Henri Laborit, believed the compound [of promethazine, a phenothiazine derivative,] stabilized the central nervous system by causing 'artificial hibernation,' and described this state as 'sedation without narcosis.' He suggested to Rhône-Poulenc that they develop a compound with better stabilizing properties. [...] Chlorpromazine was distributed for testing to physicians between April and August 1951. Laborit [...] confirm[ed] it as the best drug to date in calming and reducing shock, with patients reporting improved well being afterwards. He also noted its hypothermic effect and suggested it may induce artificial hibernation. Laborit thought this would allow the body to better tolerate major surgery by reducing shock, a novel idea at the time – "Chlorpromazine," Wikipedia, en.wikipedia.org/wiki/Chlorpro…. Le nom Largactil « vient de sa 'large action,' soit liée à la difficulté de cerner ses effets spécifiques ou du fait de la 'largeur' (l'étendue) de ses actions pharmacodynamiques, soit du fait de ses effets étendus, portant sur différents symptômes : agitation, confusion mentale, idées délirantes, hallucinations, angoisse, agressivité ». – « La découverte des neuroleptiques : une chronologie », psychiatrie.histoire.free.fr/t…). La chlorpromazine est encore largement utilisée aujourd'hui en tant que traitement des troubles psychotiques, surtout la schizophrénie.
1953 — 1954
MARS TRAVAILLE DANS LE KANSAS À L'HÔPITAL TOPEKA STATE ET À LA CLINIQUE MENINGER
Mars travaille comme assistant de recherche à l'Hôpital Topeka State et enseigne la psychiatrie comparée à la Clinique Meninger. Au cours de ce séjour, il continue à construire un réseau professionnel international – il travaille déjà depuis longtemps avec Melville Herskovits et Katherine Dunham, entre autres. “On her first trip to Haiti, Dunham met Louis Mars, a Sorbonne-educated psychiatrist […]. Together they devised a plan to determine whether the inmates at Pont Beudette, where the French had built an institution for the insane, were truly ‘insane’ or merely possessed. They tested the theory with two young men: one gained his sanity through vodoun ritual; the other was profoundly ill, they concluded." – Joyce Aschenbrenner, Katherine Dunham: Dancing a Life (Champaign-Urbana: Illinois UP, 2002), 78. Un journal américain publie un article à propos de son travail:" Haiti's only practicing psychiatrist, Dr. Louis Mars of Port-au-Prince, has arrived at Topeka State Hospital for a year's work as a research fellow. Although he is interested primarily in anthopology, Dr. Mars said he plans to teach courses in the 'cultural aspects of psychiatry' to hospital residents. [...] The Haitian doctore, who speaks fluent English as well as his native French, said many Haitian physicians now come to the United States for their education instead of going to France. [...] The main reason for the new trend, however, is that the United States is considered the leading nation of the world in several fields of medicine, Dr. Mars said. [...] While in Topeka, Dr. Mars plans to renew his friendship with Dr. Georges Devereux, anthropologist and director of research at Winter VA Hospital. [...] A highlight of the Haitian doctor's Topeka stay will be next July when his wife and daughter visit him. The trip will be Mrs. Mars' first to the United States. Dr. Mars also has two sons. One is 9 and the other - 'Just 15 days old,' the proud father beamed." – "Haitian Psychiatrist to Spend Year in Topeka on Research." Kansas Whip, 25 novembre 1953.
JULY 1957
N. KLINE VIENT EN HAÏTI ET COMMENCE UNE COLLABORATION AVEC MARS
Le docteur Nathan S. Kline est l'un des fondateurs de la biopsychiatrie aux États-Unis. Il dirige l'Hôpital Rockland State à Orangeburg, New York, où plusieurs médecins et infirmières sont formés et trois compagnies pharmaceutiques sont établies : Hoffman-Laroche, Schering, et Wyeth, et quelques philanthropes haïtiens. Kline parvient à convaincre le pouvoir politique, grâce à l'appui des sociétés de produits pharmaceutiques internationales qui proposent de subventionner la quasi totalité du centre. La collaboartion entre Kline et Mars est étrange. En effet, si Mars se spécialise dans les relations entre phycatrie et milieu culturel, Kline est connu pour son approche ethnopharmacologique et ses tests de médicaments. En 1957, Mars accueille Kline à l'Asile de Beudet. Klein trouve affreuses les conditios à cette institution. Également pendant cette année, Mars et Klein, avec François Duvalier, commencent à concevoir un projet d'un institut psychiatrique.
1958
FACULTÉ D'ETHNOLOGIE, CRÉÉE À L'UEH; ELLE ASSUME LE RÔLE DE L'INSTITUT D'ETHNOLOGIE
Les objectifs de la Faculté d'ethnologie sont déjà énumérés le La Faculté d'ethnologie continue le travail de l'Institut d'ethnologie, fondé en 1941. La Faculté accorde les grades universitaires suivantes: 1er cycle: Licence des Sciences Anthropologiques; Licence des Sciences Sociologiques; License des Sciences Psychologiques. 2ème cycle: Maîtrise (Master) en Sciences du Développement; Maîtrise (Master) en Anthorpologie Sociale; Maîtrise en Psychologie Sociale. – Faculté d'ethnologie, Université de l'état d'Haïti, www.ueh.edu.ht/facultes/fe.php.
1958
HÔPITAL NOTRE DAME DES PALMISTES, FONDÉ EN HAÏTI
Fondé par Père Roger Rioux, un révérend catholique, l'Hôpital Notre Dame des Palmistes est situé au large du département du Nord-Ouest à l'Ïle de la Tortue. Cet hôpital psychiatrique privé a une bonne renommée; il est Reconnu d’Utilité Publique par le Gouvernement Haïtien. « Cette institution offre différents services : - la prise en charge des pathologies courantes de l’adulte ; - la santé reproductive (clinique prénatale, accouchement, clinique post natale, PF) ; - le contrôle des maladies infectieuses (VIH/SIDA, TB et Malaria) ; - la santé infantile et la nutrition (vaccination, pesée, PCIME). De plus, le centre dispose d’un laboratoire d’analyses biomédicales, d’une pharmacie, d’un service de statistique et de plusieurs salles d’hospitalisation ». (Association Roger Riou, Bulletin d'octobre 2009, www.rogerriou.org/B_200910/ind…).
AUGUST 21, 1958
CONSTRUCTION LANCÉE DU 1ER INSTITUT PSYCHIATRIQUE EN HAÏTI, LE CENTRE MARS ET KLINE
La cérémonie, présidée par Duvalier, a lieu à côté de la Faculté de l’Art Dental. L’architecte du nouveau site est Albert Mangones. La construction est supervisée par un groupe d’américains, représenté à la cérémonie par le docteur John Heyman. Le projet est financé par trois entreprises américaines: Wyeth Laboratories Division of American Home Products Corporation, Schering Corporation, et Hoffman Laroche, Inc.. Les docteurs Heyman et Nathan Kline versent le premier paiement et le contrat avec le gouvernement haïtien est signé le jour même. [Voir: "Haiti's First Psychiatric Institute Gets Corner Stone Tuesday." Haiti Sun, 31 août 1958.] Un journal américain aussi décrit le lancement de la construction du Centre. Il publie d'ailleurs des remarques de Kline par rapport aux objectifs de des fondateurs du Centre: "'Our first objective is to improve the care and treatment of mentally ill persons in Haiti,' Dr. Kline said. 'While doing this, we hope to determine if presently-available, especially for out-patients, are not a more economical and more socially constructive method of treatment than the traditional method of institutionalizing mental patients.' Dr. Kline said it might be learned that the expensive mental hospitals are unnecessary." – "New Hospital Offers Drugs: Haiti Mental Institute First of its Kind." Omaha World-Herald, 19 décembre 1958.
FEBRUARY 6, 1959
CENTRE DE NEUROLOGIE ET DE PSYCHIATRIE MARS ET KLINE, INAUGURÉ
Premier institut de psychiatrie en Haïti, le Centre de neurologie et de psychiatrie Mars et Kline se situe rue Oswald Durand à Port-au-Prince. À la cérémonie de l'inauguration du Centre, Louis Mars déclare à la cérémonie le commencement d'une « année de la psychiatrie » qui commence le 7 avril 1959. Le Centre Mars et Kline est « orienté vers le diagnostic et le traitement des troubles nerveux et mentaux. Cette institution connut l’existence grâce à l’aide financière de trois compagnies de produits pharmaceutiques: Hoffman-Laroche, Schering et Wyeth, et celle de quelques philanthropes haïtiens, et bien sûr, grâce à l’engagement profond du gouvernement du médecin président Dr François Duvalier. Les patients psychiatriques pouvaient enfin recevoir des soins de très bonne qualité à cause de l’action concertée de professionnels bien formés en la matière (psychiatres, psychologues, infirmières spécialisées, travailleurs sociaux, neurologues et dans la suite électroencéphalographistes), aussi à cause d’une ambiance physique confortable et fonctionnelle et aussi grâce à la disponibilité de médicaments appropriés » (Legrand Bijoux, « Évolution des conceptions et de l'intervention en santé mentale en Haïti », Revue haïtienne de la sante mentale 1 (2010): 86). Louis Mars affirme que « [g]race a Ia position exceptionnelle du Centre, les malades beneficient des installations techniques de l'Hopital General et les etudiants se familiarisent avec les affections mentales. Le Comite international de Traitement des Maladies mentales s'en est inspire pou.r batir des institutions pareilles en Iran et au Pakistan. On abandonne l'ancienne formule qui consistait a d'immenses hopitaux, pour adopter la formule haitienne de centres ouverts » (Louis Mars, « La psychiatrie au service du Tiers Monde. Nouvelles considérations », Psychopathologie africaine 2.2 (1966): 234). La clinique moderne de l’Institut est équipée d'un électroencéphalogramme (EEG). Ce centre a été d’abord dirigé par Dr Louis P. Mars pour une courte période. Parmi les docteurs qui y travaillent on trouve Max Desrosiers et Antoine Julien ainsi que les infirmières Anne Eugene, Jeanine Henriques, Marie-Rose Brisson, Marie-Thérèse Beaulieu et Iris Smith. Le centre assure encore aujourd'hui la formation pratique des psychiatres et psychologues.
1960 — 1972
MARS TRAVAILLE DANS LA DIPLOMATIE
Au cours de ces années, Mars occupe les postes d'ambassadeur haïtien à Washington, Madrid, Londres, Paris, la Haye et enfin au St. Siège. Les dates spécifiques de chaque poste sont difficiles à découvrir, mais on sait qu'il est ambassadeur auprès des États-Unis de 1961 à 1963 (voir l'entrée correspondante dans la chronologie), et qu'il a au moins deux mandats en tant qu'ambassadeur auprès de la France, qui commencent en juin 1960 et novembre 1967.
APRIL 1, 1961 — APRIL 7, 1961
SEMAINE D'AIDE SOCIALE' CÉLÉBRÉE EN HAÏTI
"Proclaimed by the President of the Republic, Dr François Duvalier, the 'Social Welfare Week' was to commemorate the third anniversary of the Haitian Institute of Social Welfare and Research[,] a division of the Department of Labor and Social Welfare. An impressive and symbolic opening ceremony [was] held at night on April 1, during which the he President of the Republic lit a symbolic 'flamme of Social Justice'. [...] The celebrations of a 'Social Welfare Week' may contribute to a social action and a continued governmental and private initiative in the field of Social Welfare Services in Haiti. The dedicated opened social centers and institutions may inspire citizens and the Government to get the appropriate equipment and train competent personnel." – "Social Welfare Week in Haiti." Haiti Sun, le 16 avril 1961: 5, 11. Pendant cette semaine ont lieu les ouvertures de l'Hôpital défilé de Beudet (voir l'entrée correspondante dans la chronologie), d'un 'centre social' et un centre de maternité dans les environs de Port au Prince. D'ailleurs, l'Institut du bien-être organise une variété de discussions et lectures. Au cours de la semaine, le Gouvernement observe la Journée mondiale de la santé, instituée par l'Organisation mondiale de la Santé.
APRIL 1961
HÔPITAL DÉFILÉE DE BEUDET, FONDÉ
Fondé par l'Institut national du bien-être social et de recherches (IBESR) pour remplacer l'Asile de Beudet. Le journal Haiti Sun rapporte que, pendant les célébrations de la « Semaine d'aide sociale » (du 1 au 7 avril 1961) le président François Duvalier « personally opened a new hospital for the mentally sick people at Beudet, about 35 miles from Port au Prince. The new hospital consists of a system of twelve buildings to shelter, treat and rehabilitate mentally sick people of Haiti. A special building has been added for the administration and professional medical and social staff. The project of Defilee Mental Hospital represents a remarkable effort of the Government although it will take some time till the necessary equipment and personnel are provided and appropriate services developed" ("Social Welfare Week in Haiti," Haiti Sun, le 16 avril 1961: 5, 11). L’Hôpital de Beudet, comme le Centre Mars et Kline, assure encore aujourd'hui la formation pratique des psychiatres et psychologues.
OCTOBER 24, 1961 — JUNE 14, 1963
MARS, AMBASSADEUR HAÏTIEN AUPRÈS DES ÉTATS-UNIS
Le Président François Duvalier retire Mars en tant qu'ambassadeur le 14 mai 1963. D'ailleurs, les États-Unis démettent leur ambassadeur à Haïti, Raymond L. Thurston, à la demande de Duvalier. "The Haitian action does not mean a break in U.S.-Haitian diplomatic relations - but it marks a futher deterioration in Washington-Port-au-Prince relationships already at a low level because of recent events. [...] The United States contends that Duvalier is an unconstitutional ruler for staying in office beyond last May 15 [1963] when his original constitutional term expired. And it has been protested alleged harrassments against U.S. diplomates by Duvalier strongmen." – "U.S. Removes Haiti Diplomat," Oregonian, June 15, 1963.
NOVEMBER 1961
HÔPITAL UNIVERSITAIRE JUSTINIEN INTRODUIT DES SERVICES PSYCHIATRIQUES
L'Hôpital Universitaire Justinien au Cap-Haïtien est doté d'une clinique externe de psychiatrie et d'un service de consultation psychiatrique.
1964 — 1972
BULLETINS DU CENTRE DE PSYCHIATRIE ET DE NEUROLOGIE MARS ET KLINE PUBLIÉS
Onze numéros du Bulletin sont publiés au cours de ces années (1964 à 1972).
APRIL 1, 1966 — APRIL 24, 1966
FESTIVAL MONDIAL DES ARTS NÈGRES À DAKAR
Léopold Senghor organise ce premier Festival mondial des Arts nègres. Jean Price-Mars, Katherine Dunham, Aimé Césaire, Langston Hughes, Josephine Baker et Duke Ellington y assistent. Le festival célèbre et fait découvrir les arts des pays africains ainsi que ceux de la diaspora africaine. www.youtube.com/watch?v=F93dPl…
SEPTEMBER 26, 1968
HÔPITAL GÉNÉRAL À PORT-AU-PRINCE DEVIENT HÔPITAL DE L’UNIVERSITÉ D’ETAT D’HAÏTI
Selon l'article 1 du loi publiée dans le moniteur #80, « [l]’hôpital du district sanitaire de Port-au-Prince ou hôpital général change de nom et est nouvellement appelé Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH). Cet hôpital est la propriété de l’État haïtien et est supervisé par la direction générale de la Santé publique. L’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti est une institution de soins, d’éducation et de recherches. Cet hôpital est un centre universitaire ». Le HUEH est détruit dans le séisme du 12 janvier 2010. Il était le plus grand hôpital public en Haïti.
1984
BUREAU D'ETHNOLOGIE DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI DEVIENT BUREAU NATIONAL D'ETHNOLOGIE
Le nom du Bureau change, et un décret de 24 octobre 1984 du Président Jean-Claude Duvalier spécifie la structure administrative et l'organisation du Bureau national d'ethnologie.
APRIL 12, 1998 — MAY 15, 1998
JOURNÉES D’ÉTUDE AUTOUR DE LA PSYCHOSE - VAUDOU, HAÏTI
Ce congrès « réun[it] en Haïti des Travailleurs de la Santé Mentale venus de la France Continentale, de la France Caribéenne et du Canada (Québec en particulier) organisées principalement sur l’initiative du GIFRIC du 12 au 15 avril 1998; ce congrès aurait été une très belle occasion offerte à l’Association des Psychiatres Haïtiens de s’organiser valablement; pourtant cette occasion n’a pas pu faire revivre l’Association. Nous pouvons souhaiter vivement que les retombées du présent colloque puissent faire le miracle si ardemment souhaité ». – Legrand Bijoux, « Évolution des conceptions et intervention en santé mentale en Haïti », Revue haïtienne de la sante mentale 1 (2010): 88-89.
MARCH 20, 2000
MORT DE LOUIS MARS
Il s'éteint à son domicile à Pétionville en Haïti, à l'âge de 94 ans.
Teaching
"A Cross-Cultural Higher Educational Project on Ethnopsychiatry between the Romance Studies Department and the Franklin Humanities Institute's Haiti Lab at Duke University in North Carolina, and the M.A. program in Anthropology and Social Psychology in the Faculté d'ethnologie at the Université d'état d'Haïti (UEH) in Port-au-Prince, Haiti. Courses on Haitian ethnopsychiatry, taught in French at both universities, are linked by digital humanities platforms for electronic readings (the Haiti Digital Library) and research projects, including student blogs and papers, and a collaborative digital chronology of Haitian Ethnopsychiatry and the Work of Louis Mars."